La réalité est cruelle. La France est 25e ou 26e (sur 27) sur les quatre principaux indicateurs des finances publiques : le déficit, la dette, les dépenses et les prélèvements obligatoires. Et le budget 2025, bien loin de diminuer les dépenses publiques s’est, une fois de plus, contenté de rajouter 13 milliards d’euros de prélèvements supplémentaires dont l’essentiel concernait les entreprises.
Soyons donc clairs : demander davantage au monde économique en 2026 reviendrait à sacrifier le peu de croissance qui nous reste. Notre position est simple : c’est non.
Et pourtant, alors que le déficit dépasse aujourd’hui les 3200 milliards d’euros, mine la croissance et menace la souveraineté de la France, si rien n’est fait, notre pays sera balayé par une crise de la dette sans précédent. D’autres prendront les décisions que nous n’aurons pas su prendre.
Une « année blanche » consistant à geler les dépenses sans engager enfin les réformes nécessaires, ne serait qu’un expédient.
La CPME plaide plutôt pour des mesures immédiates de réduction de dépenses ayant pour objectif de rendre financièrement soutenable notre modèle social. Et supportable le poids de l’Etat et des collectivités territoriales.
Pour être efficaces, ces mesures doivent s’inscrire dans les principes suivants :
- Fixer une trajectoire pluri annuelle de réduction des dépenses
- Se concentrer prioritairement sur les réductions des dépenses publiques de fonctionnement et non sur les investissements
- Privilégier les mesures d’économies récurrentes
- Interdire les mesures de compensation des efforts budgétaires par une capacité à se refinancer par l’impôt (comme cela a été le cas avec le versement Mobilité régional en 2025)
Toute entreprise est capable de réduire ses dépenses de 2,35%, et c’est ce que représente la baisse attendue de dépenses de 40 Mds d’euros par rapport aux 1700 Mds d’euros de dépenses annuelles. Arrêtons de dire que c’est impossible pour l’Etat.